Véronique Grenier: écrire pour apaiser

Julie Francoeur
Photo: Marie-Ève Rompré
Publié le :
L’entrevue

Véronique Grenier: écrire pour apaiser

Réfléchir à la fatigue, c’est d’abord et avant tout chercher à la circonscrire. C’est la tâche à laquelle Véronique Grenier s’est attelée pour pondre notre Document 22. Un ouvrage étonnant où se côtoient Kant et Rihanna.

Véronique Grenier

Pourquoi la fatigue?

Lorsque Nicolas m’a demandé si je voulais collaborer à la collection et, si oui, quels sujets m’inspiraient, c’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit: la fatigue. Probablement parce que c’est un état que je connais bien, depuis longtemps, et dans ses multiples formes. J’ai eu l’impression que je pouvais me commettre à essayer de la réfléchir, à ma mesure. J’ai aussi eu cet espoir que certaines personnes se retrouveraient dans mes mots, que je ferais le tour de leur fatigue à elles, que ça deviendrait «notre» fatigue, un poids réparti sur quelques épaules. 


On te connait surtout pour ton récit Hiroshimoi (2016), pour tes recueils de poésie Chenous (2017) et Carnet de parc (2019), aux Éditions de Ta Mère et pour Colle-moi (2020) à la Courte échelle. À boutte est ton premier essai. Comment as-tu abordé l’écriture de ce livre?

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